Introduction: Le manchon dure-mérien rachidien, encore appelé core-link en ostéopathie, semble capable, au delà de sa fonction primaire de protection du système nerveux central et de la moelle-épinière,d’une interaction active avec le système squelettique auquel il s’attache. Cependant, il reste à déterminer en quelle mesure ce tissu de soutien est capable d’influencer la statique rachidienne, et de fait l’équilibre postural. L’objectif de cette étude est donc de déterminer en quelle mesure la technique dite « de mobilité du manchon dure-mérien rachidien » décrite par Upledger est capable d’influencer les adaptations posturales à la statique debout. Matériel & Méthode: 40 sujets ont été recrutés au sein de l’Ecole Supérieure d’Ostéopathie de Champs sur Marne. Les patients étaient soumis tout d’abord à un questionnaire portant sur un certains nombre d’antécédents pouvant influencer la posture, puis à un test préalable d’évaluation de la mobilité du manchon dure-mérien rachidien permettant de quantifier le degré de dysfonction de 0 à 3. Seuls ceux ayant obtenu un score de 0 ou 2 étaient inclus à l’étude. S’effectuait alors une première mesure en 2 fois 2 prises à l’aide de la plateforme de Stabilométrie, yeux ouverts puis fermés. Puis, après randomisation, ils étaient répartis dans l’un des 4 groupes, dépendant d’une part de leur score, et d’autre part du traitement reçu (traité ou simulé). Enfin, suite à la technique, ils effectuaient une nouvelle mesure avec la plateforme dans les mêmes conditions que la première. Les paramètres analysés étaient le X-moyen, Y-moyen, surface et longueur. Résultats: Des différences significatives apparaissent en faisant entrer en ligne de compte le paramètre « yeux fermés ». Ces différences concernent le X-moyen pour la comparaison des groupes traités entre T0 et T1, la surface pour la comparaison du groupe traité et présentant une dysfonction et la longueur pour ce même paramètre, ainsi que la comparaison des groupes simulés entre T0 et T1. Conclusion: L’étude menée tend à montrer que la technique fonctionne sur les sujets ayant un dysfonctionnement en diminuant l’ellipse de confiance et les oscillations en son sein, mais aussi en diminuant le déport selon un plan frontal. Néanmoins, les résultats significatifs obtenus ne l’ont étéqu’avec le paramètre « yeux fermés ».

Langue : Français

Résumé en anglais : Introduction: The dura mater spinalis, also called core link in osteopathy, seems able, beyond its primary function of protecting the central nervous system and spinal cord, of an active interaction with the skeletal system. However, it is unclear to what extent this support tissue is able to influence spinal static and postural balance. The objective of this study is to determine to what extent the technic called "mobility of the dura-mater spinalis" described by Upledger, is able to influence the postural adaptations to standing position.

Methods: 40 subjects were enrolled in the upper School of Osteopathy of Champs sur Marne. Patients were first subjected to a questionnaire on a number of antecedents that may impact posture, then a pre-test
evaluation of the mobility of dura-mater spinalis to quantify the degree of dysfunction from 0 to 3. Only
those with a score of 0 or 2 were included in the study. Then they made a series of 4 measurements on a
stabilometric plateform (2 with eyes open, then 2 with eyes closed). Then, after randomization, they were
placed into one of four groups, depending on the one hand to their score, and on the other hand of the
treatment received (treated or simulated). Finally, after the treatment, they realized again measures. The
parameters studied were X, Y, surface and length.

Results: Significant differences appears by bringing into play the parameter "closed eyes".These differences concern the X for the comparison of treated groups between T0 and T1, the surface for
comparison of the treated group and having a dysfunction and the length for the same comparison, and for simulated groups between T0 and T1.

Niveau d'autorisation : Public